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NON AUX SUPERSTITIONS ! LA TERREUR FELINE
 

Dès l'origine, l'Eglise catholique se méfiait plutôt de ce petit animal adoré par les "païens" de tous poils. Au Moyen Âge, le mépris se transforme en haine : considéré comme l'émissaire du diable, le chat est pourchassé, torturé, brûlé. Au secours, les hommes sont devenus fous !


"Si tu veux voir ce que personne d'autre ne peut voir, mélange une fiente de chat noir avec de la graisse d'oie et quelques gouttes de vin, puis frotte-toi les yeux avec cette mixture." (Recette du Moyen Âge)

  
La folie et la mort
Accusés de jeter des mauvais sorts, d'espionner les hommes, les chats noirs (puis bientôt tous les autres) sont "jugés" dans des simulacres de procès, et condamnés à mort. On les crucifie, on les écorche vifs. En 1344 à Metz, pour conjurer une épidémie de danse de Saint-Guy, on décide de brûler chaque année 13 chats enfermés dans une cage de fer.


Au Moyen Âge, on mumure qu'il a 9 vies, servant successivement 8 maîtres avant d'emporter le dernier avec lui en enfer.

Triste vengeance
A travers l'Europe, les superstitions rôdent : on aurait vu un cortège de chat porter un cercueil, une vieille femme se transformer en chatte, ou un chat s'enfuir à la vue d'un crucifix. Partout, les chats sont massacrés, et leur population décroît. La "vengeance" hélas, arrivera par les cales des navires : des rats noirs venus d'Orient, grouillants de puces infectées par la peste. Vers l'an 1400, une énorme épidémie se répand à travers l'Europe, et foudroie le 2/3 de la population humaine ! S'il y avait eu plus de chats, on peut penser que de nombreuses vies auraient été épargnées.

Royal supplice
A Paris, à la Saint-Jean, on brûlait des chats sur la place de Grève (l'actuelle place de l'Hôtel-de-Ville). Dès 1471, le roi Louis XI venait lui-même enflammer les fagots, et on vit bien d'autres, le "bon" roi Henri IV, venir apprécier le spectacle. Le "plus amusant" était d'enfermer les chats dans un sac au-dessus des flammes : on pouvait le monter ou le descendre à loisir, et entendre les chats hurler. Louis XIV interdira les bûchers de chats en 1648, mais seule la Révolution les fera complètement disparaître.

Au XIXème siècle encore, certains mangeaient volontiers du chat en civet.

La fête du chat
A Ypres, en Belgique, pour prouver que la population avait abandonné ses rites païens, l'Eglise au Moyen Âge faisait lancer des chats du haut de la plus haute tour, et la foule devait les achever à coups de bâtons. Aujourd'hui encore, chaque deuxième dimanche du mois de mai, la ville est envahie par une grande fête entièrement dédiée au chat, avec un grand défilé de chars. Et pour couronner la journée, on lance du haut de la tour quelques chats... en peluche !

 

Ami des sorcières
Sur la plupart des dessins figurant des sorcières, on aperçoit souvent le chat, complice des pires débauches. Il faut se rappeler que dans les anciens cultes, la femme était souvent associée à la chatte, douce mais indépendante. Un passé méprisé et redouté par l'Eglise catholique, qui elle, était dominée par les hommes.